Entre 2005 et 2014, le budget wallon en R&D a presque doublé, passant de 185 millions à environ 359 millions d’€, mais il est revenu aux environs de 320 millions les dernières années. Pour remplir l’objectif européen d’une dépense en R&D (privée et publique) de 3% du PIB, le budget wallon doit encore augmenter de 100 millions. Les besoins en R&D restent suffisamment importants à tous les stades de la recherche et de l’innovation pour justifier cette augmentation.

L’objectif n’est pas de gonfler les budgets pour le plaisir de les gonfler. Un certain nombre de projets R&D peuvent être mis en avant :

• Les plateformes de recherche interuniversitaire. Les entreprises membres des pôles de compétitivité n’ont pas seulement besoin de projets de recherche industrielle ou appliquée. La recherche plus en amont est aussi importante pour « nourrir » leur « pipeline » d’innovation. Dans ce cadre, on pourrait imaginer des centres de recherche virtuels et interuniversitaires dans le domaine d’un ou plusieurs pôles, où seraient menées les recherches universitaires plus fondamentales intéressantes pour les entreprises du ou des pôles. On commencerait avec deux ou trois plateformes dotées annuellement de 10 à 15 millions €. L’expérience de « Welbio » pourrait servir de base à la conception de ce programme.
• En aval, de nouvelles plateformes technologiques d’essais et développement pourraient être conçues pour valoriser les résultats des projets R&D soutenus par les pôles, et tout autre résultat si besoin est.
• Un nouveau programme de soutien aux PME, tel que dessiné dans la mesure 4.5, demandera aussi un budget aux alentours de 10 millions €. Il faudrait aussi ré-envisager des soutiens aux centres de recherche pour qu’ils puissent tenir leur place sur la scène internationale.