4.2 Cibler les créateurs d’entreprise ambitieux et les entreprises à potentiel de croissance

Mettons en place des politiques audacieuses pour renforcer les écosystèmes entrepreneuriaux wallons (comme par exemple Louvain-La-Neuve, le Bio Park de Charleroi ou le Science Park de Liège) qui poussent les créateurs d’entreprises et les startups qui en veulent. De même, renforçons les programmes spécifiques d’accompagnement pour les entreprises entre 50 et 100 personnes qui veulent grandir de manière substantielle.

L’économie wallonne manque d’entreprises et de grandes entreprises, synonymes de sources d’exportations, d’innovation, d’emplois indirects. De plus, le secteur privé n’est pas assez développé en Wallonie comme en atteste le graphique ci-dessous.

  • Des soutiens aux entreprises à potentiel de croissance

Constats

En 2017, nous avons réalisé une série d’études sur la croissance des entreprises. Dans la première étude, nous avons montré le poids des entreprises en forte croissance (EFC) dans la croissance globale de l’activité et de l’emploi. Sur la période 2012-2015, on dénombrait 336 EFC en termes de valeur ajoutée et 171 en termes d’emplois. Les EFC en termes de valeur ajoutée représentent 59% de la croissance de la valeur ajoutée globale et les EFC en termes d’emploi 87% de la croissance de l’emploi durant cette période.

Mesures

    • En collaboration avec la Sowalfin, développer un programme d’accompagnement d’entreprises désireuses de croître ;
    • Concentrer le programme d’actions de la cellule « croissance » de la Sowalfin sur les entreprises vraiment désireuses de croître, accompagnement 360°, account managers pour ces entreprises, fast track dans les administrations et outils financiers ;
    • Mener une action « scaling-up » (fonds, accompagnement) pour les startups ayant déjà un chiffre d’affaires et les atouts suffisants pour envisager une croissance forte dans le moyen terme.
  • Favoriser l’entrepreneuriat

Constats 

Comme l’adage publicitaire le constate avec justesse « 100% des gagnants au loto ont joué », de même 100% des entreprises qui connaissent ou connaîtront la croissance ont été créées. Si on veut des entreprises en croissance, il faut d’abord des créations d’entreprises. La création d’entreprise a plusieurs vocations. La première et la plus immédiate est de remplacer les entreprises qui disparaissent par cessation d’activité ou faillite. Une forme d’entrepreneuriat qui a sa raison d’être, qui mérite l’attention des pouvoirs publics mais qui se perpétue assez naturellement. L’entrepreneuriat qui va permettre à une économie de rester dans la course, ou même de la mener, est un entrepreneuriat d’une autre nature, un entrepreneuriat innovant, audacieux et ambitieux. Cet entrepreneuriat a aussi la qualité de transférer les nouvelles connaissances issues de la recherche scientifique, technologique ou non. Ce rôle est évidemment essentiel pour permettre à une région de rester à la pointe de la compétitivité économique mais elle permet aussi à ses habitants (et au reste du monde en cas de grande réussite) de bénéficier des biens et services les plus évolués.

Mesures

    • Réaliser une cartographie des incubateurs ;
    • Soutenir les écosystèmes entrepreneuriaux déjà existants (provinces, sous-régions, villes, quartiers) en Wallonie ;
    • Cartographier les écosystèmes entrepreneuriaux : innovation et croissance ;
    • Analyser leurs besoins (financement, infrastructures, main d’œuvre, R&D, services de support…), et prendre les mesures en conséquence ;
    • Densifier le networking et de la formation des entrepreneurs ;
    • Mettre en avant les success stories, leadership ;
    • Inciter les grandes entreprises à travailler avec les startups ;
    • Renforcer la mesure CXO qui permet aux startups d’engager le cadre dirigeant qui leur manque.