3.4 Suivre une trajectoire budgétaire rigoureuse

La dette publique régionale a été multipliée par deux entre 2005 et 2017. Cette progression n’est pas soutenable. Le solde à financer (et donc pas seulement le solde « facial » officiel) du budget wallon doit être réduit, pour limiter l’endettement et pour trouver des marges d’investissement. Le budget de l’action sociale, famille et santé (37% du total) devra être particulièrement maîtrisé.

Constats

  • La dette publique wallonne a doublé entre 2005 et 2017, passant de 11 milliards € à 21,5 milliards €.
  • Cette dette engendre des paiements d’intérêts à charge du budget d’environ 500 millions, avec des taux d’intérêts très bas. Par comparaison, le budget de la R&D est de l’ordre de 300 millions €, le budget économie de 440 millions €.
  • La croissance de la dette doit donc impérativement être freinée, et même stabilisée, si on veut retrouver, à terme, des marges pour des politiques nouvelles.
  • Un solde budgétaire « officiel » (c’est-à-dire conforme aux règles européennes) nul, comme c’est le cas en 2019, ne suffit pas. Ce qui importe, c’est le solde à financer. En 2019, la Wallonie, pour équilibrer ses comptes, devra emprunter de 500 à 900 millions € supplémentaires.

Mesures

  • C’est donc le solde à financer qu’il faut réduire, ce qui implique, de manière incontournable, que les dépenses brutes croissent moins vite que les recettes brutes.
  • Concrètement, il faut établir et respecter quelques principes sur la croissance des dépenses. Ces principes demandent à être étudiés techniquement avant d’être établis. Mais on pourrait par exemple imaginer :

Une  trajectoire de la réduction du solde négatif à financer est établie jusqu’à retrouver un solde nul. On peut y déroger en-dessous d’une croissance économique donnée, mais dans des limites préétablies. Ceci pour garder une dimension contra-cyclique aux dépenses publiques.